un étrange présent

Invité

Caché par d’épais nuages gris, le soleil peinait à illuminer
la capitale. Le calme inquiétant des rues fût envahit par le
claquement sourd des pas d’un imposant destrier. A son dos,
un étrange chevalier aux cheveux violet regardait l’imposante
citadelle se dessiner dans la brume matinale.

Arrivé à l’entrée, les gardes s’empressèrent de lui barrer la route
« Halte, qui va là ! »
« Je suis Zidjinn, un noble palaadin, je souhaite rencontrer Dame
Cithien Aedeniel Savylien afin de m’entretenir avec elle,
pouvez-vous m’indiquer ou je pourrai quémander un entretient. »
« Tu entends ca Roger, ce beau jeune homme souhaite rencontrer
notre bien aimé souveraine ; tu ne crois pas que l’on pourrait
s’occuper de lui arranger l’entretient ! »
« Ouai, c’est bon ! Donc ca fera dix pièces d’or pour entrer et
vingt pièces pour qu’on arrange l’entretient ! »
« Excusez moi, mais je crains de ne pouvoir payer cela : la taxe
pour entrer est de trois pièces d’or, et nul ne doit payer pour
demander à rencontrer la souveraine ; je doute que quelques
soldats avides et corrompus ne m’empêche d’y accéder. J’exige
de rencontrer votre supérieur ! »
A cet instant, le chef de section accourt, alerté par ce raffut.
« Laissez le passer, j’ai entendu parler de lui, rien ne pourra le
faire changer d’avis ; noble seigneur, je vais vous arranger
l’entretient, revenez ici dans cinq jours, la Dame est très occupé
en ce moment. »

Zidjinn entre dans la citadelle, jette les trois pièces d’or aux pieds
du chef des gardes et s’enfonce dans les ruelles de la cité. Une
jeune femme qui avait observé la scène, croise son regard et
accourt, les joues empourprés.
« Noble sir, je suis Isil Aasimar, une des suivantes de Dame
Savylien, le chef des garde vous a mentit, la Dame n’est pas tant
occupé que ca : elle passe son temps à songer au passé et rêve de
réunifier ce monde éclaté ; je pense que vous rencontrer lui ferai
le plus grand bien et l’aiderai à se reprendre en main. Je pense
pouvoir arranger un rendez vous des ce soir, Messire. »
« Bien, gente dame, j’apprécie l’aide que vous m’apportez,
tachez de donner ce présent la Dame, et dite lui que je l’attends
à l’auberge du Chient-Rugissant. »

Tandis qu’elle regarde le noble palaadin s’éloigner face au soleil
levant, elle aperçoit le magnifique bijou qui sied dans sa main :
incrusté dans un socle au pourtour finement sculpté dans un
étrange métal aux reflets d’argent, une magnifique pierre violette
semble illuminer tout ce qui l’entoure.
Elle revient lentement à la réalité et s’écrit en courant vers le
château « mince, je suis en retard »

Quelques heures s'étaient écoulées depuis le départ d'Isil. La nuit était presque tombée.
La porte de l'auberge s'ouvre et entrent deux hommes, apparemment marchands, l'un chauve et l'autre coiffé d'un chapeau. Ils saluent l'aubergiste et montent dans leur chambre immédiatement, sans un regard pour la salle.
Puis un jeune page pousse cette même porte et la tient pour laisser passer quatre dames assez bien habillées et complètement gloussantes; elles sont suivies d'une dizaine de petits pages chargés de paquets.Elles se font escorter jusqu'à l'étage supérieur, et quand elles ont disparu, la salle parait beaucoup plus calme.
Cinq minutes s'écoulent alors dans un calme presque total, troublé seulement par des chuchotis discrets. Un groupe de jeunes étudiants de Nortilia décident alors qu'ils ont passé assez de temps ici et s'en vont, laissa quelques pièces sur la table. C'est lorsqu'ils sortent qu'une jeune femme en profite pour entrer et s'asseoir à une table et semble attendre quelque chose. Ses cheveux son blond pâle et son visage émacié.Elle porte une robe bleu céruléen brodée d'argent, et arbore, sur sa poitrine, un bijou brillant constituée d'une pierre violette enchassée dans un métal argenté.

Invité

Assis à l’autre bout de la salle, l’étrange chevalier
avait observé toute la scène. Il mit rapidement fin aux discutions
qu’il entretenait avec divers personnages à sa tablé, renvoyant
au lendemain leur conversation.
Ils mirent leurs capes et se dirigèrent vers la sortie ;
nul n’avait remarqué leurs présence jusqu'à maintenant, et nul
ne les vit sortir. Ils paraissaient se fondre dans le décor de cette
vieille auberge.

Alors qu’il traversait la salle, Zidjinn interpella la serveuse,
lui demandant de débarrasser et de nettoyer la table à laquelle
ils étaient installés, lui indiquant qu’il reviendrait dans un instant.
Il dévisagea discrètement la Dame et s’avança vers elle,
le visage encore masqué par sa longue cape.

Il s’assied à sa table et murmure doucement
« Noble Dame, vous me faites grand honneur en me permettant
de vous rencontrer
si vite. Ce bijou vous sied à merveille. »
La Dame lève les yeux, cherchant à démasquer
cet inconnu.
« Sachez que je ne suis pas un homme de nature à me
cacher. Seulement j’ai vite appris que mon apparence était de
nature à retenir l’attention ; aussi vous comprendrez que face
a votre si jolie visage, nous aurions vite fait d’alimenter les
discutions des dix prochains jours. »

Cithien reprend de l’assurance tandis que le chevalier
la prie de venir à une autre table, à l’abri des regards.
Tandis qu’ils s’installent à la table que la serveuse
finit de nettoyer, Zidjinn contemple le feu qui brûle dans la
cheminé de l’auberge en songeant à la demande qu’il doit
formuler.
Il ôte sa cape tout en demandant à la dame si elle
désire souper.

La Dame le dévisage à son tour s’arrêtant sur ces
étranges yeux verts.

Cithien sourit.
"Non merci, je n'ai pas faim. En revanche je prendrai bien un verre d'hydromel."

Elle réfléchit un instant tandis que Zidjinn commandait son repas.

"Je vois à vos paroles que vous n'êtes pas d'ici. Les druides ne son pas des gens qui colportent les commérages. A moins que vous ne craignez quelque chose ... ? "

Et avant que Zidjinn ait pu répondre, la serveuse avait apporté la commande.

Invité

Non, en aucun cas. Je suis Palaadin.
J'ai suivit un long et remarquable entraînement à l'académie de Kiel.
J'ai commencé à sept ans; à quatorze j'avais dépassé les
meilleurs soldats de l'académie.

Je suis parti dans un monastère, puis je suis entré au service
de grands seigneurs. Par mes faits d'armes et de noblesse je
n'ai pas tardé à être contacté par la confrérie; ils m'ont accueillis
et m'ont permis d'achever ma formation de palaadin.

J'ai ensuite été contacté par le général lui même, il m'a pris à
son service et m'a enseigné nombre de techniques de stratégie
et de diplomatie. Je suis resté avec lui, mais j'ai du le quitter
afin de répondre à une promesse que j'ai faite il y a fort longtemps.

Mon code de conduite et les valeurs que je défends m'amènent
à la protection d'une personne tel que la votre, aussi vous
comprendrez que je préfère m'assurer que rien ne puisse
vous arriver.
Je viens que Nortilia, et vous avez raison, je suis étranger ici;
cela va bientôt faire quinze ans que je ne suis pas revenu sur
les lieux de mon enfance et de ma naissance.
Donc même si je suis juridiquement d'Amanesh, vous comprendrez
qu’il me reste encore à apprendre des habitudes et des coutumes
de cette région.

Zidjinn marque une courte pose en regardant la souveraine tenant
gracieusement son verre d'hydromel.

Invité

« Vous savez, j’apprécie que vous soyez une dame n’hésitant pas
à sortir de votre château. Vous n’avez aucun mal à aller au devant
de votre peuple ; et vous êtes venu assez facilement à ma rencontre.
Je pense comprendre que vous êtes un peuple hospitalier ; et il semble
régner ici une profonde harmonie. Cela me réjouit d’arriver dans un
pays si convivial et si chaleureux.
Je pense que je vais pouvoir vous énoncer ma promesse ; la lettre
que j’ai reçue de ma mère m’indiquai que je pouvais me fiez a vous,
et je n’en pense pas moins. »

« Sachez que je dois retrouver ma mère et que vous seule êtes en
capacité de m’aider.
Ma mère a toujours été une des grandes druide d’Amanesh, vous
avez déjà du la rencontrer.
Pour moi elle compte énormément ; mon absence prolongé, et la
promesse que l’on c’est faites renforce ma volonté de la retrouver. »

« Voulez vous bien écouter le message qu’elle m’a transmis. »
Zidjinn prend la magnifique lettre qu’il gardait caché contre son torse.
Il déplie délicatement la lettre, tandis que Cithien l’observe, plus
curieuse que jamais.